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___________________________France Surface International
1 juillet 2011

PARIS/FRANCE: ROYAL MONCEAU*****, DESIGN & SAVOIR FAIRE...

www.royalmonceau.com 

 

Après d’importants travaux de rénovation, le Royal Monceau, propriété de Qatari Diar (société détenue à 100% par Qatar Investment Authority, le fonds souverain du Qatar), qui avait fermé ses portes au mois de juin 2008, a retrouvé sa place dans le cercle très fermé des hôtels de grand luxe parisiens.

Alexandre Allard, concepteur du projet, a fait appel au créateur Philippe Starck pour redessiner les lieux et « faire du Royal Monceau le premier d’une nouvelle génération de palaces à Paris ».

La gestion de l’hôtel a été confiée au groupe hôtelier Raffles, qui a choisi Le Royal Monceau pour sa première implantation en Europe, et sa direction générale à Sylvain Ercoli.

Nous pouvons donc y découvrir 149 chambres et suites, 5 restaurants et bars, un spa, une piscine intérieure et une salle de fitness.


Le Royal Monceau par Philippe Starck 

Entretien depuis www.lexpress.fr

Après deux ans de travaux, le Royal Monceau - Raffles Paris rouvre, transformé par Philippe Starck en hôtel d'un genre inédit, entre salon parisien et résidence d'artiste. Rencontre exclusive.
Le Royalton et le Paramount à New York, le Sanderson et le St Martins Lane à Londres, le Mama Shelter à Paris, le Palazzina Grassi à Venise. Cela fait près de trente ans que Philippe Starck, entre mille autres projets, crée des hôtels. Mais le palace de l'avenue Hoche, incarnation depuis 1928 de la grande tradition de l'hôtellerie de luxe, c'est une autre affaire! Ce n'est pas une page blanche mais un lieu avec une histoire. Starck l'entend bien de cette oreille et nous en dévoile l'esprit, entre "Révolution française" et néoclassicisme. Il nous reçoit dans une chambre où plane le fantôme de Malraux, témoin parfait du dessein du designer. 

royal monceau 

Dans chaque chambre, une guitare et le plan de Paris qui pointe les adresses préférées du designer.Crédit photo : Roberto Frankenberg pour L'Express Styles
 
Comment vous sentez-vous, au jour où le Royal Monceau - Raffles Paris accueille ses premiers clients?

Ça m'insupporte [rires], ne serait-ce que d'être dans cette chambre! Chaque centimètre carré n'est qu'un miroir qui me renvoie ma paresse, mon manque d'imagination, de rigueur et de poésie. Tout le positif est acquis, c'est du passé. 

 

royal monceau    

Le Grand Salon et ses lampes Vallauris signées Starck. Elles seront proposées à la vente au Royal Eclaireur, la boutique mitoyenne de l'hôtel.Crédit photo : Roberto Frankenberg pour L'Express Style

Comment l'aventure a-t-elle démarré?

C'est ma femme qui m'a présenté Alexandre Allard, chargé du projet [NDLR: l'hôtel appartient au groupe qatari QDHP, qui en a confié la gestion au groupe Raffles]. Il m'a demandé de m'en occuper. Mon idée a été de créer un lieu pour une clientèle plus restreinte [NDLR: il n'y a "que" 149 chambres] et qui choisira un palace nouvel esprit. J'aime l'idée d'une extrême élégance et d'un bouillon de culture: un restaurant bruyant, qui sert à toute heure, un jardin vivant, des livres qui traînent, des femmes qui papillonnent. Comme un salon mondain où tout le monde aurait le droit de jouer sa partie. Je crée finalement un hôtel pour VIP sensibles, qui me ressemblent! 

 

 

royal monceau 

Clin d'oeil à l'ancien Royal Monceau: les lustres du restaurant La Cuisine sont composés à partir de ses luminaires d'origines. Au plafond, le Jardin de Paris, peint par le plasticien Stéphane Calais.Crédit photo : Roberto Frankenberg pour L'Express Styles

Vous évoquez sans cesse l'émotion que vous avez voulu susciter. Comment se traduit-elle concrètement?

Je rêvais que l'"esprit français" veuille de nouveau dire quelque chose. Je ne pensais pas à un pays passéiste mais à une allure française, faite d'esprit critique exacerbé et de romantisme. Les parties publiques de l'hôtel essaient donc de raconter, de manière distanciée, une France plus que moderne: intemporelle. Or, la dernière fois que la France a été moderne, c'est dans les années 1920-1930, avec des talents comme Jeanneret ou Le Corbusier. L'Art déco, qui est à mon sens le revers bourgeois de la médaille, ne m'intéresse en revanche pas du tout. Donc, pour être clair [rires], le Grand Salon est une évocation allégorique des années 1920-1930, empreinte d'un urbanisme fort, mais très peu créatif. Dès que vous entrez, vous tombez sur une croix. A gauche, les escaliers, façon galerie des Glaces ou palais des Mirages du musée Grévin. En face, le "temple" de La Cuisine [voir l'encadré], immense. Et à droite, un autre temple, la très longue table qui forme le bar. C'est une ville dans la ville, ce premier niveau. Et c'est une élégance à la française qui est ainsi exprimée, non pas à travers le dessin ou la créativité, mais à travers la qualité de vivre. 

royal monceau 

Dans le jardin, théière géante de l'artiste portugaise Joana Vasconcelos.Crédit photo : Roberto Frankenberg pour L'Express Styles

Le jardin, créé par le paysagiste Louis Benech, tranche avec cette allure moderniste?

NDRL: Voir le portrait de Louis Benech sur: http://www.francesurfaceinternational.com/tag/JARDINS

C'est le jardin qu'un jeune homme vient d'hériter de sa grand-mère. Il est en désordre et lui plaît ainsi, avec tout ce qu'il a de fantasmagorique et de poétique. Il ne va pas du tout chercher à le maîtriser. Il va y vivre et y faire venir ses amis, dans un esprit rousseauiste et romantique. C'est un écrin sauvage qui accueille diverses pièces de mobilier: chaises en rotin, bancs taillés dans le bois, théière géante façon Alice au pays des merveilles, signée de l'artiste portugaise Joana Vasconcelos.
 

 

Starck.com

Les chambres procèdent d'une drôle d'idée: vous vouliez qu'elles soient le plus habitées possible?

C'est l'antipalace, en quelque sorte! Nous avons écrit un scénario jusqu'alors inédit, et qui, à mon avis, peut faire école. Au Royal Monceau, on entre dans une chambre que quelqu'un vient de quitter. J'avais été subjugué, il y a des années, par un livre sur les intérieurs des écrivains. Ces gens habitaient des lieux non décorés, dépourvus d'intention décorative, des lieux purement pratiques. C'est ce que j'ai voulu recréer: une chambre qui n'est faite que de "gestes" que j'ai adaptés à l'ergonomie intelligente d'un homme normal. Qui installe son lit, non pas, comme tout bon bourgeois, contre le mur, mais en plein milieu de la chambre, et il le place de biais, de manière à pouvoir être réveillé par la douceur d'un rayon de soleil. Il n'a pas voulu acheter de table de chevet, donc il a installé une chaise à côté de son lit. Sur sa petite lampe, il a accroché un dessin ou une photo. Et il a crayonné sur l'abat-jour. Le matin, il se met à son bureau, sur lequel est posé un plan de Paris, le même que j'avais au-dessus de mon lit quand j'étais petit. Mon client aime bien la peinture, la photo, mais il déteste le côté statique des choses; donc tout est entassé au pied du mur. Il aime jouer un peu de musique, donc il y aura une guitare dans chaque chambre. Et je pourrais continuer l'inventaire pendant des heures: cartes postales, coquillages en verre de Murano, foulards de soie... 

 

Starck.com

Les chambres mélangent-elles les époques?

On n'est pas gêné par un style, car il n'y a pas de style ! Tout est mélangé: une lampe de Gae Aulenti côtoie une table de Noguchi, la console est Empire, le sofa est copié sur le canapé d'analyse de Freud - c'est donc le plus informe qui soit... Il y a sûrement des gens à qui ça ne va pas plaire, mais je m'en fiche complètement. Je dois plaire à 200 personnes par jour, et ça me suffit! C'est extrêmement segmentant mais c'est une chance: je choisis ainsi la qualité des gens que je veux dans "mon" hôtel. 

royal monceau 

La salle de cinéma: les fauteuils en cuir sont agrémentés d'une tablette permettant de déguster des friandises signées Pierre Hermé.Crédit photo : Roberto Frankenberg pour L'Express Styles

L'hôtel est équipé d'une salle de cinéma. A qui et à quoi est-elle destinée?

Ça me paraît normal qu'un lieu culturellement fort propose des avant-premières, que les grands réalisateurs et producteurs du monde entier se retrouvent ici. Mais les clients de l'hôtel pourront également se faire projeter les films de leur choix, voire privatiser la salle. J'ai voulu ce cinéma fort et neutre. J'en ai dessiné les fauteuils - d'ailleurs, j'ai eu beaucoup de mal! Petit détail: aux angles des panotages, il y a l'oeil de Caïn qui regarde le public. C'est tout: il n'en fallait pas plus. 

Le spa, est lui aussi très neutre?

Oui, mais d'une manière très différente: c'est un nuage blanc, complètement ailleurs. D'une extrême beauté. En son centre, la piscine, éclairée par la lumière du bassin du jardin. Quand vous nagerez en bas, vous verrez les diffractions de lumière du bassin du haut, les ombres. 

Le Spa Clarins trône au Royal Monceau

Info rédaction, publiée le 14 juin 2011
 
Avec 1500 m2 de superficie, le Spa Clarins du Royal Monceau a vu très grand. La piscine de 28 mètres est sans doute l’une des plus longues des instituts luxueux de la capitale. Pensé et aménagé par Philippe Starck, qui a également revu tout l’hôtel, l’endroit fait dans le blanc immaculé où l’imagination du designer apparaît partout par touches...

Miroirs au mur, chaises d’époques totalement blanches se mélangeant aux tabourets miroirs du créateur, rideaux, l’espace est délicat mais fonctionnel. La carte des soins limitée pour les hommes (soin anti jet-lag et royal abdo-fermeté) est compensée par le hammam, laconium, sauna et tout un programme de coaching sportif du cardio à la natation.Si vous souhaitez devenir membre, il vous en coûtera 1500 euros de droit d’entrée et 4500 euros pour la formule solo...

(Le spa a ouvert début 2011. 12 cabines de soins My Blend et la plus grande piscine d'hôtel à Paris. Au même moment sera inaugurée la galerie d'art contemporain de l'hôtel, ainsi que sa boutique mode, et design, pilotée par l'équipe du concept store l'Eclaireur.)

 

 

"Le Royal Monceau est un collectionneur et un mécène".

Hervé Mikaeloff, commissaire d'exposition pour LVMH, curateur du Royal Monceau - Raffles Paris, définit l'identité artistique de l'hôtel. 

"Le risque était de transformer l'hôtel en galerie ou, pire, que les oeuvres donnent l'impression d'être posées là de manière gratuite. Nous avons multiplié les propositions concrètes: une librairie riche de 700 références - catalogues d'exposition épuisés, ouvrages rares ou inédits, magazines - et d'un écran qui permet de suivre les plus belles ventes en direct!  

 

A côté de la réception, l'art concierge est chargée de procurer aux clients des billets pour les expos les plus convoitées. Partout dans le Grand Salon, des créations contemporaines, avec, en octobre, une exposition de dessins inédits de Jean-Michel Basquiat, accompagnée d'une programmation cinéma autour de sa vie et de son époque. 

Parmi les initiatives qui nous tiennent à coeur: un concours photo sur le thème du portrait, dont nous ouvrons les inscriptions ces jours-ci. L'hôtel achètera une photo à six lauréats, qui verront leur travail exposé." 

royal monceau 

La porte du restaurant italien Il Carpaccio, réalisée par le designer Thomas Boog. Les coquillages ont été collés à la main par l'artiste lui-même.

Crédit photo : Roberto Frankenberg pour L'Express Styles

Il Carpaccio- Le Restaurant...

depuis www.gaultmillau.fr

Depuis la réouverture du Royal Monceau, le Carpaccio met les bouchées doubles pour retrouver son statut de salon transalpin préféré des golden gentlemen du huitième arrondissement. Le service urgentiste se démultiplie pour intervenir avant la moindre sollicitation (impossible de boire une gorgée d'eau sans être resservi à la dépose du verre). La cuisine semble ainsi davantage accompagner la cérémonie que l'inverse, le carpaccio éponyme est digne, les raviolis à la brandade ragoût de praires et tripettes, bien qu'un poil trop citronnés, concilient saveur et qualité de pâte. Les suggestions de saison déclinent les cèpes ou la truffe blanche en risotto, l'osso buco est un modèle (sauce à peine figée, goût parfait) avec sa purée lisse d'un académisme florentin. Si loin de l'artisanat et de la cuisine familiale dont il reprend certains plats, l'opéra s'achève avec tiramisu, pannacotta et baba pistache ricotta fruits rouges, que l'on n'aurait peut-être pas l'idée de payer 15 ou 18 € ailleurs, mais qui sont signés Pierre Hermé. Cave de grands barolos, de classiques et belles étiquettes transalpines, à des tarifs sans faiblesse ni exagération (les Tignanello sont presque abordables), le vignoble intéressant pour la maison s'arrêtant globalement à la Toscane et au Piémont. Avec un verre de vin (rien en dessous de 11 €), l'addition monte dans les tours avec l'allégresse d'un 4,2l Maserati, voisinant les 100 €.

 

En pratique
85 chambres, 54 suites de 55 à 190 m2 et 10 appartements de 160 à 380 m2. Chambres à partir de 730 euros, suites à partir de 1 200 euros. 37, avenue Hoche, Paris (VIIIe), 01-42-99-88-00,

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